14 Dec, 2021 | Mélanges de plantes
Nous sommes au début de l’hiver et c’est le moment de faire le point sur la ration de votre équidé. Le poil d’hiver a poussé, le corps s’est adapté aux changements de température, il va peut-être être tondu ou contraire subir un hiver rigoureux à l’extérieur. Déterminer si son cheval est en état corporel suffisant est une affaire difficile, surtout que le grand public a pour habitude de regarder les chevaux avec les yeux de l’amour et donc de voir son cheval plus maigre qu’il n’est en réalité. L’état corporel d’hiver doit être adapté à la race, au mode d’hébergement, à l’effort physique et au temps passé au pâturage le reste de l’année.
Comment savoir si mon cheval est trop mince ?
Les propriétaires et les gestionnaires doivent d'abord apprendre à estimer le poids de leurs chevaux et à noter l'état de leur corps sur une échelle de 1 à 5 (1 étant émacié et 5 obèse, 3 étant la note moyenne recherchée selon l’Institut de l’Elevage)
Vous pouvez aussi utiliser un ruban d’estimation de poids.
En notant ou mesurant votre cheval 1 fois/mois vous pourrez vite voir si la note ou le poids fluctue.
Décider si l’on doit modifier la ration
Si votre équidé vit au pâturage et a tendance à l’embonpoint il est nécessaire qu’il maigrisse l’hiver. On doit lui sentir les cotes en fin d’hiver (et oui c’est dur mais c’est pour son bien !) tout simplement parce qu’il va pouvoir prendre, pendant la saison de pâturage, plus de 10% de son poids habituel. Pour ne pas glisser vers une obésité chronique à plus ou moins long terme cette perte de poids hivernale est primordiale.
Si votre équidé travaille (3 à 6 séances/semaine) et suit le même régime alimentaire toute l’année (foin+concentrés) vous devez vérifier son poids de début d’hiver et modifier votre stratégie de rationnement en fonction de 2 critères :
Le foin : la base de l’alimentation hivernale
Veillez aussi à la qualité de votre foin et notamment à sa richesse en protéines. En effet un grand pourcentage des foins pour chevaux ne sont pas assez riches en protéines et donc en acides aminés essentiels comme la lysine et la méthionine, nécessaires à la croissance, au maintien de la masse musculaire et à la qualité de la corne et des crins.
- Ne pas oublier les fondamentaux : pas de cheval sans fibres. Un cheval qui a besoin de 10L d’aliment pour se tenir en état cache en général un problème digestif : ulcères à l’estomac, problème de flore intestinale, mauvaise assimilation, mauvaise dentition. La fibre à volonté est déjà un préalable nécessaire pour éviter la plupart des problèmes alimentaires.
- La plupart des chevaux, y compris de sport, qui travaillent moins d’1h/jour (6 jours/7) n’ont pas besoin d’aliment concentré s’ils sont en état. Seul un Complément Minéral Vitaminé est nécessaire (C.M.V), des acides gras (omégas 3) et éventuellement un peu de protéines sous forme de tourteaux (lin par exemple).
- Bien lire les étiquettes des compléments. Cumuler plusieurs compléments sans calculer les apports peut conduire à des doses toxiques. Il faut être par exemple très vigilant sur l’excès d’Iode (produits à base d’algues), de Sélénium, de vitamine D, de Fer…
Les arguments marketing des compléments alimentaires font toujours rêver, mais comme pour nous les humains, pour faire du sport il faut avant tout s’entraîner. Ce n’est que lorsque qu’on parvient à un niveau d’effort physique très intense que l’alimentation doit être surveillée comme le lait sur le feu. En niveau loisir et amateur c’est avant tout l’excès d’aliments et de compléments qui pose problème et vient pénaliser les performances sportives. Un aliment apporte avant tout de la calorie et la calorie fait grossir. Donc si votre cheval se tient en état au foin, que ses abdos sont bien travaillés et qu’il a un C.M.V et bien tout va bien !
Les compléments alimentaires doivent être choisis de manière raisonnée en fonction d’une problématique : immunité, stress…Mais ils ne font jamais de miracles sur les performances sportives et si cela arrive c’est que le cheval était réellement au fond du seau avant !
Un athlète doit avant tout être bien dans sa tête et dans son corps pour performer. Être bien dans sa tête signifie avoir une vie et un budget temps de cheval :
- manger 14-16h/jour : des fibres à volonté
- dormir 5h/jour : un hébergement où le cheval peut dormir couché
- se déplacer librement 2h/jour : pré, paddock
- veiller 2h/jour
- avoir des contacts sociaux 1h/jour : toucher et sentir des congénères
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